Je m’appelle Simon Thuillier, j’ai 24 ans, je suis originaire de La Rochelle et résident à la Maison des Provinces de France de la Cité internationale depuis septembre 2020. Je suis doctorant en 2e année de chimie-biologie végétale à Sorbonne Université et co-président de l’association des doctorants et post-doctorants de l’Institut de Biologie Paris-Seine (IBPS).
Je suis bénévole sur la collecte, organisée par la Cité internationale et la Fondation Victor Lyon pour venir en aide aux populations touchées par le conflit ukrainien. J’aime aider autour de moi quand je le peux. J’ai entendu parler de la création de cette initiative grâce à un ami du Bureau des résidents et d’une amie ukrainienne. Je me suis dit que si je pouvais donner un coup de main, je le ferai avec plaisir.
Ces temps-ci, une journée-type en doctorat consiste à travailler dans le 5e arrondissement dans deux laboratoires différents afin de découvrir le mode d’action d’une molécule naturelle nocive pour les plantes. Pour cela, je cultive des plantules que je mets en contact avec la molécule afin d’analyser les conséquences de ce traitement sur différents processus telle que la photosynthèse. En résumé, un travail d’enquêteur scientifique ! En parallèle, il y a des travaux de lecture et écriture d’articles, la gestion d’une vie associative au sein de mon Institut et parfois des événements de vulgarisation scientifique auprès des plus jeunes.
Souvent, je quitte mon travail plus tôt que prévu pour venir aider à la collecte au sous-sol de la Maison internationale, où elle est installée. C’est parfois dur de trouver l’équilibre entre le doctorat et cette initiative, cela demande de l’adaptation mais cela vaut le coup car ce que nous y faisons est vraiment utile et nous le voyons chaque jour.
Nous sommes une bonne équipe très investie et faisons un travail que nous savons utile. Et cela fait du bien. »
Il y a beaucoup de choses à faire là-bas : après avoir récupéré et trié les dons que nous recevons chaque jour, nous préparons des cartons, en privilégiant les produits de première nécessité pour les envoyer sur les zones sensibles en Ukraine. Nous mettons aussi de côté des vêtements et autres biens pour les personnes déplacées ukrainiennes se rendant à la collecte. Ils sont au moins une quinzaine à se présenter chaque jour, entre 18h et 20h. Nos journées s’achèvent plus tard, après avoir tout rangé. C’est un travail d’équipe, où tout le monde a son rôle à jouer. Pour ma part, je participe en général à l’organisation du centre avec notre coordinateur Bertrand Cosson, directeur de la Fondation Victor Lyon, pour l’envoi et la réception des dons que nous obtenons auprès de différentes campagnes dans des instituts et auprès des résidents et salariés de la Cité internationale. J’essaie de venir souvent à la collecte et d’aider, où il y a besoin.
En dehors de ces heures à la collecte, je reste aussi en contact avec l’administration, le Bureau des résidents et d’autres organismes telle que l’association Aide Civils Ukrainiens, qui se charge de l’acheminement des dons sur les zones de conflit en Ukraine afin d’améliorer toujours plus l’initiative, que nous avons mise en place. Je ne pensais pas que cela prendrait de telles proportions. Nous avons déjà envoyé deux camions en Ukraine, soit 800 kilos de dons et avons pu accueillir au moins une centaine de réfugiés dans notre local pour leur proposer du soutien matériel et moral. Nous sommes mêmes en contact désormais avec le Rectorat de Paris afin que les dons collectés par les collèges et lycées d’Île-de-France soient centralisé au sein notre centre de collecte. Nous sommes une bonne équipe très investie et faisons un travail que nous savons utile. Et cela fait du bien.
J’ai espoir que cette initiative perdure dans le temps en trouvant de nouveaux volontaires et puisse à terme, une fois la guerre derrière nous, subsister dans le temps et venir en aide à de futurs réfugiés de par le monde. La Cité internationale est un symbole de paix, d’unité et d’altruisme, et au travers de cette initiative j’espère que l’on pourra apporter notre pierre à l’édifice pour incarner ces principes.
Les résidents sur le campus sont très engagés. Ils sont invités à s’investir dans la gouvernance, la vie collective et le développement du campus et mènent de nombreux projets participatifs. Pour construire un avenir commun, ils s’engagent sur les grands enjeux du monde contemporain en bénéficiant des échanges et des rencontres qu’ils font dans leurs maisons et sur le campus.
Laboratoire d’idées et de création pour penser le monde de demain, la Cité internationale occupe une place singulière dans le paysage culturel parisien comme lieu de vie de la jeunesse internationale. Projets artistiques et écologiques collaboratifs foisonnent sur le campus.