Une Maison Cité 2025

L’édification de la Résidence Julie-Victoire Daubié s’inscrit dans le cadre du projet de développement de la Cité internationale, Cité 2025. La Résidence a accueilli ses premiers étudiants et chercheurs internationaux en septembre 2018. Elle a été inaugurée le 22 mars 2019. La Résidence Julie-Victoire Daubié est gérée par la fondation nationale Cité internationale universitaire de Paris. Elle a obtenu deux prix d’architecture : Equerre d’Argent catégorie « Habitat » (AMC & Moniteur 2018) et prix d’architecture du magazine « D’A ».

UN JEU DE TRANSPARENCE

Les façades est et ouest sont entièrement vitrées et équipées de stores bannes, offrant des vues directes sur le parc alors que les pignons nord et sud sont opaques, recouverts d’un bardage métallique nervuré en acier inoxydable. Vitrés en façade nord, les espaces ouverts sur le rez-de-jardin forment le socle du bâtiment d’hébergement. Conçu sur un plan en H, le bâtiment réserve l’espace central aux circulations et salons d’étages, entièrement vitrés, qui font office de galerie de rencontre verticale entre les deux volumes d’habitation. De nombreux espaces collectifs sont prévus: un salon-bibliothèque, un playground, une salle de fitness et un solarium. La résidence comporte 106 logements (studios, T2, T3) avec pour certains des prestations para-hôtelières.

Une architecture durable

En janvier 2014, l’agence Bruther remporte le concours pour la construction de cette nouvelle maison. Elle a été financée par la Régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP) qui en est le propriétaire et le maître d’ouvrage. La compacité ainsi que les performances thermiques et énergétiques ont guidé le projet de l’agence Bruther. La résidence présente un « gabarit compact » sous la forme d’un « cube fendu, aussi haut que large », selon les mots de ses constructeurs. La masse de béton apparent et de verre est scindée en trois lames. Élevée sur pilotis, elle libère un espace au sol en continuité avec le parc, multipliant les perspectives paysagères. Cette insertion du bâtiment dans le site est travaillée également sur le plan vertical, les espaces collectifs étant partiellement enterrés grâce à un remodelage du terrain. Le bâtiment répond aux exigences environnementales prescrites dans le cadre de Paris Plan Climat. 

La maison a été implantée à une dizaine de mètres du boulevard périphérique, permettant l’aménagement d’un dispositif de protection acoustique et visuelle végétalisé qui renforce la trame verte que constitue le parc. Afin de se protéger des nuisances du boulevard périphérique, la résidence opte pour une stratégie de coupe efficace : le sol a été creusé et le bâtiment soulevé. Situé en contrebas du terrain naturel et accessible par un jeu de rampes et dénivelés, le rez-de-chaussée est ainsi totalement protégé par la hauteur du mur anti-bruit.

Place à la lumière

Si c’est la notion de cube évidé qui a été retenue pour caractériser la géométrie de l’édifice, la transparence et la trame des façades en verre est également l’un des éléments identifiables du projet. A l’intérieur du logement, kitchenettes, placards et bureaux forment une véritable bande équipée économe en surface et fonctionnellement efficiente. Dans les T2, la cloison de la chambre est amovible : les résidents peuvent s’ils le souhaitent transformer leur appartement en une pièce unique encore plus ouverte. La rationalité du plan profite à l’échelle plus globale de la collectivité de chercheurs, puisque l’efficacité de la distribution permet aussi de créer au sein du bâtiment un espace intermédiaire au droit des circulations : un salon d’échange entre l’ascenseur et les coursives. Là encore, la rigueur de l’organisation spatiale permet d’offrir un espace supplémentaire, propice au tissage du lien social.