Une maison financée par le gouvernement cambodgien

La Maison du Cambodge a été construite grâce à une donation du gouvernement royal du Cambodge faite en 1950. Elle a été inaugurée en 1957, après l’indépendance du Cambodge, proclamée en 1953, en présence du président René Coty et du Prince Norodom Sihanouk.

 30 ans de fermeture

A partir dans années 1970, la guerre civile au Cambodge agite le milieu étudiant cambodgien à Paris. En 1973, de violents incidents opposent des résidents de la maison. Devenue incontrôlable, celle-ci a été fermée. Elle n’a rouvert ses portes que trente ans plus tard. 

Culture cambodgienne et néoclassicisme des années 50

La maison a été dessinée par l’architecte français Alfred Audoul. Il a conjugué la culture du pays fondateur avec les traits distinctifs du néoclassicisme des années 50 en optant pour un édifice classique en forme de U, enrichi d’éléments décoratifs Khmers. L’Asie est par exemple évoquée par un soubassement strié de bandes horizontales, qui rappelle les temples d’Angkor ou encore dans les sculptures en granit représentant Anuman, le dieu-singe.

Une maison réhabilitée 

Laissée à l’abandon pendant trente ans, elle s’était beaucoup dégradée. En avril 2001, un protocole d’accord a été signé entre le royaume du Cambodge, la Chancellerie des universités de Paris et la Cité internationale, ouvrant la voie à sa réhabilitation. Cette dernière, en tant que maître d’ouvrage, a réuni les financements nécessaires et dirigé la réhabilitation. Les travaux conduits par l’architecte Patrick Magendie ont permis d’augmenter de 60 % le nombre de logements en récupérant les espaces disponibles du rez-de-jardin libérés par l’ancienne chaufferie ainsi qu’un vide sanitaire. Aujourd’hui, la maison, gérée par la fondation nationale Cité internationale universitaire de Paris, dispose de 221 logements (173 chambres conforts et 48 studios) dont 7 triplex.