Vue des travaux de construction du périphérique datant de Juin 1958. Au premier plan l'extrémité Sud de la Maison du Cambodge et à l'arrière la Maison des élèves-ingénieurs Arts et Métiers.

Un premier bâtiment ouvert en 1950

La Maison des élèves ingénieurs Arts et Métiers a été construite pour loger à Paris les élèves en année terminale de l’Ecole nationale supérieure d’Arts et Métiers (ENSAM). La décision d’une grande école d’ouvrir une maison au sein de la Cité internationale a conforté le prestige du site. Le Président de la République est venu l’inaugurer en 1950. A l’origine, la résidence était constituée d’un pavillon d’inspiration classique de 335 chambres, financé en grande partie grâce à une donation de la Société des anciens élèves de l’ENSAM. Conçu par les architectes Urbain Cassan, Max Bourgoin et Georges Paul, le bâtiment a ouvert en 1950.

Un deuxième bâtiment en 1961

Les effectifs des promotions de l’ENSAM ayant doublé, un deuxième pavillon a été construit pour accueillir le surcroît d’élèves. Inaugurée en 1961, il a été conçu sur le modèle du premier. Les deux pavillons sont reliés par une passerelle qui enjambe le boulevard périphérique. Au total, la résidence compte aujourd’hui 514 logements et comprend un gymnase installé dans le pavillon le plus récent, ce qui en fait la plus grande maison de la Cité internationale.

La Maison des élèves ingénieurs Arts et Métiers a un statut de Fondation reconnue d’utilité publique, dont le conseil d’administration est présidé par le Président de la Société des Ingénieurs Arts et Métiers.

Un style épuré des années cinquante

Le premier pavillon adopte le style épuré des années cinquante, lancé par les frères Perret. La façade arrière s’étage sur deux ailes en gradins. Sa monumentalité est adoucie par un revêtement bicolore en carreaux de pierre reconstituée. Le hall est décoré par une grande peinture de René Demeurisse et quatre bas-reliefs de Pierre-Marie Poisson représentant des figures féminines allégoriques qui illustrent quatre valeurs (technicité, création, autorité et union). Le deuxième pavillon a été construit sur les principes architecturaux du premier. Il présente une ossature apparente en béton armé avec remplissage de béton. 

Une rénovation totale des deux bâtiments en 2017 et 2018

Une rénovation complète des deux pavillons a été engagée entre 2017 et 2018 pour proposer des logements modernes et fonctionnels, d’une surface moyenne de 18 m2. Ces deux importantes phases de travaux ont permis d’améliorer nettement le confort des résidents. La maison dispose désormais de 447 vrais studios complets avec wc, douche et kitchenette mais aussi de 23 colocations dont certaines offrent 100 m² pour 4 personnes. Seuls les planchers et les façades ont été conservés. Les travaux ont également porté sur le confort acoustique intérieur mais aussi et surtout vis-à-vis du périphérique. Enfin, une attention particulière a été apportée aux espaces communs puisque désormais les résidents bénéficient d’un salon/cuisine à chaque étage pour échanger et partager leurs repas ensemble. Ils ont aussi accès à des salles de sport, d’études, de musique, de bricolage et une laverie ainsi qu’un foyer.

Deux bâtiments reliés par une passerelle

La construction du boulevard périphérique, début 1960, a fractionné le site, provoquant  l’isolement du premier bâtiment ; depuis, il est relié au second par une passerelle qui enjambe la rocade.

Alumnus célèbre

Jean-Marie Colombani est un journaliste et essayiste français, né à Dakar. Cofondateur du magazine en ligne Slate.fr, il a également été directeur du journal Le Monde de 1994 à 2007.