Vue du salon occupé par des étudiants s'adonnant à la lecture, assis dans les fauteuils. Bonne lisibilité du plafond décoré et des luminaires éclairés. En arrière-plan la fresque peinte.
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Vue du salon occupé par des étudiants s'adonnant à la lecture, assis dans les fauteuils. Bonne lisibilité du plafond décoré et des luminaires éclairés. En arrière-plan la fresque peinte.
Vue de la chambre aménagée et décorée avec son mobilier en bois: un meuble bibliothèque, une table et un fauteuil. La chambre est éclairée par deux portes fenêtre vitrées.
Vue du parc au premier plan, avec de jeunes plantations. Bonne lisibilité de la façade repeinte. A droite, la résidence Honnorat.

Une Institution argentine à Paris

En 1909, un groupe d’universitaires de Buenos Aires a décidé de créer un réseau d’échanges entre l’Université de Paris et son homologue argentin. Cela s’est traduit par la création d’un Institut français à Buenos Aires et d’une Institution argentine à Paris. Ce dernier a vu le jour à la Cité internationale, sous le nom de Fondation Argentine. La construction a été financée par le gouvernement argentin et par le mécène privé Otto S. Bemberg, un industriel argentin d’origine allemande. Elle a été inaugurée le 27 juin 1928 par le Président de la République française, Gaston Doumergue.

 La maison dispose de 75 logements. Elle a un statut de fondation reconnue d’utilité publique, dont le conseil d’administration est présidé par l’ambassadeur d’Argentine en France

Deux pavillons signés par trois architectes

La réalisation de la Fondation Argentine a été confiée à trois architectes : les français René Bétourné et Léon Fagne, et l’argentin Tito Saubidet. L’édifice est composé de deux pavillons réunis par un jardinet et une galerie couverte : un grand bâtiment comptant 50 chambres, conçu par les deux architectes français et un petit en abritant 25, réalisé par Tito Saubidet. Initialement, le grand pavillon était occupé par les hommes et les couples mariés, les femmes étaient logées dans le petit pavillon. La mixité a été introduite lors de l’avènement de la démocratie en 1983. 

Référence à la culture hispanique

L’entrée principale, aménagée dans le plus grand des deux pavillons, est signalée par un porche à colonnes de « style argentin ». Les arcades en plein cintre du rez-de-chaussée et la saillie du toit en tuiles canal font également référence à la tradition hispanique, qui  rappelle, dans sa forme et son expression, les anciennes maisons des fermes (« estancias ») de la pampa argentine, sans souscrire pour autant intégralement au vocabulaire régionaliste. L’ensemble affirme également ses attaches avec l’éclectisme du style Beaux-Arts, par une composition tripartite et la présence d’un attique central.

 

Une ambiance chaleureuse

A l’intérieur, la résidence offre une ambiance chaleureuse comme en témoigne le grand salon de style Art déco, avec ses boiseries en noyer d’Afrique, ses fauteuils club, sa belle cheminée revêtue de bois et sa bibliothèque.

Alumnus célèbre 

Julio Cortázar (1914-1984) est un écrivain argentin, auteur de romans et nouvelles. Lauréat du Prix Médicis étranger, il a acquis la nationalité française vers la fin de sa vie comme acte de protestation contre la dictature militaire argentine.