La Cité internationale universitaire de Paris est partenaire des bourses Margaret McNamara Education. Pour la première édition en France en 2022, elles ont récompensé une résidente de la Cité internationale, Maria Victoria Leiva, très engagée sur la défense des droits des femmes et de l’égalité. Pour sa 2e édition, l’appel à candidatures vient d’être lancé pour permettre à d’autres femmes de saisir cette opportunité de poursuivre leurs études et de faire grandir leurs projets sur la condition des femmes dans les pays en développement.
Les Margaret McNamara Education Grants (MMEG) offrent une bourse d’études aux femmes provenant de pays en développement étudiant dans une université ou une grande école aux États-Unis, au Canada, en France et en Afrique du Sud, ainsi que dans certaines universités d’Amérique latine et des Caraïbes. Ce programme de bourses, créé en 1981, est destiné à celles qui ont l’intention, après avoir obtenu leur diplôme, de travailler dans, ou avec, un pays en développement pour améliorer la vie des femmes et/ou des enfants. MMEG investit dans l’autonomisation des femmes afin de permettre aux lauréates d’endosser leur rôle de leader, mentor et modèle, elles qui seront les catalyseurs du changement.
Cette organisation caritative publique à but non lucratif vise à promouvoir la vision de l’éducation et de l’égalité des sexes de Margaret McNamara, qui a elle-même consacré sa vie à l’amélioration des conditions de vie des femmes et des enfants défavorisés. Selon elle, l’accès à l’éducation est essentielle afin de permettre aux femmes d’acquérir les connaissances, les compétences et la confiance en soi nécessaires pour réaliser des projets de grande envergure tels que réduire la pauvreté, améliorer la durabilité de l’environnement ou encore protéger les droits de l’Homme.
MMEG a octroyé plus de 4,8 millions de dollars en bourses d’études à plus de 500 femmes dans 79 pays. Des comités de sélection composés de bénévoles permettent d’identifier les bénéficiaires de ces bourses universitaires dans cinq programmes chaque année (USA-Canada, Afrique du Sud, Amérique latine et Caraïbes, Trinity Washington University et France). Leur credo : soutenir des femmes extraordinaires pour obtenir des résultats extraordinaires.
Grâce à ce partenariat avec la Cité internationale, l’organisation s’assure de la qualité des candidatures en provenance du campus. Elle a ainsi la garantie que les candidates sélectionnées sont bien étudiantes en France, que le type d’études qu’elles préparent concorde avec les prérequis pour la bourse et que leur niveau est suffisamment bon pour avoir été admises à la Cité internationale.
Pour candidater et tenter d’obtenir une aide financière équivalant à 5 000 dollars américains, certaines conditions sont obligatoires :
Les candidatures sont ouvertes depuis le 15 octobre 2023, et fermeront le 15 janvier 2024. Trois mois après la date de clôture des candidatures, seules les finalistes seront contactées pour une entrevue téléphonique ou vidéo et tenues au courant du résultat.
Originaire d’Argentine, Maria Victoria Leiva a obtenu un MBA en gestion de projets numériques internationaux au Digital College, Paris tout en travaillant comme chargée de communication et de plaidoyer à l’ONU Femmes France.
Son histoire personnelle l’amène à se consacrer à la défense des droits des femmes et de l’égalité. Tout au long de ses études à l’université de Buenos Aires, UCLA, Sciences Po et la Sorbonne, elle a consacré ses recherches à la compréhension des inégalités de genre afin d’impulser des projets visant à les combler. « En Argentine, 40 % de la population vit dans un état de pauvreté et de nombreux enfants n’ont pas accès à l’éducation. Les femmes subissent un double impact de cette pauvreté car elles sont également victimes de violences », affirme-t-elle.
Victoria a travaillé en Argentine comme journaliste et a co-créé une émission de radio indépendante, pendant les mouvements féministes Ni Una Menos, contre les féminicides et pour l’approbation de la loi sur l’avortement.
C’est un honneur pour moi de faire partie de cette communauté de femmes inspirantes du monde entier qui œuvrent chaque jour pour un monde plus égalitaire.
Grâce à ses études et son expérience professionnelle, elle a pris conscience des inégalités existant entre les hommes et les femmes au travail, et notamment dans le domaine du numérique. Elle a décidé d’acquérir des compétences numériques pour créer de projets internationaux qui permettront l’accès à l’information aux femmes, plus particulièrement en Amérique latine.
Plus tard, Victoria espère également poursuivre le travail de son oncle Luis Alberto, un desaparecido* de la dernière dictature civilo-militaire en Argentine, qui travaillait dans les quartiers vulnérables pour aider les mères et leurs enfants.
*Personnes qui ont été kidnappées, torturées et assassinées pendant la dernière dictature en Argentine et dont on ne connaît toujours pas la localisation.