Un poète c’est sûr c’est emmerdant, et ça n’est jamais très bien-pensant. À la moindre injustice ça va gueulant.
« J’ai adopté la chaise, cet objet familier, il y a quelques décennies, au moment où je voulais faire, à échelle humaine, de l’art sur la place publique alors que partout on optait pour le monumental : elle est un objet à l’image du corps et elle sert le corps. Difficile d’avoir un sentiment de possession exclusif pour un objet aussi universellement partageable. Elle est mienne au moment où je l’occupe mais si je la quitte, un autre pourra dire qu’elle est sa chaise. » Michel Goulet, artiste sculpteur
Marjorie Evasco, titulaire d’un doctorat en littérature, est chercheuse universitaire, professeure émérite de littérature et écrivaine en résidence à l’Université De La Salle de Manille, où elle enseigne dans le cadre des programmes de troisième cycle en littérature. Elle a été lauréate du prix SEAWRITE 2010 (Philippines) et du prix Ani ng Dangal 2011 de la Commission nationale de la culture et des arts (NCCA). Ses ouvrages ont remporté des National Book Awards pour la poésie, l’histoire orale, la biographie et l’art. Elle vit entre sa maison de ville de Manille, avec son jardin de bambous et ses trois chats, et son appartement bleu et blanc à Bohol.
Prendre position est un projet de sculpture-installation de 47 chaises-poèmes pour souligner le 100e anniversaire de la Cité internationale universitaire de Paris. Elles ont été installées dans une prairie fleurie créée spécialement pour l’occasion par le service du domaine du campus.
Cette installation artistique a été imaginée par l’artiste-sculpteur québécois Michel Goulet, en collaboration avec François Massut, directeur fondateur du collectif Poésie is not dead.
Chaque maison du campus est représentée par une chaise, grâce à un don de la Maison des étudiants canadiens et au soutien du groupe Labrenne. Chacune des 47 chaises est une œuvre unique.
Ancienne Maison de l’Indochine, la Maison des étudiants de l’Asie du Sud-Est voit le jour dans le contexte de la France coloniale du début du XXe siècle. Son financement est dû à un comité d’initiative, composé en majorité d’industriels français installés dans la région. La pause de la première pierre a eu lieu en juillet 1928, en présence de l’empereur d’Annam Bao-Daï et du ministre des Colonies.