Vue de la salle de conférences [Vers 1956]

Une maison financée par le ministère de l’Agriculture et l’Association nationale de la meunerie française.

Dans les années 1940, l’École nationale des industries agricoles et alimentaires (ENSIA) a eu besoin de loger ses élèves à Paris. Sous l’impulsion des élèves, des anciens et du directeur de l’école, plusieurs solutions ont été expérimentées (Hôtel Univers de Paris, hôtel particulier à Courbevoie) mais aucune n’a donné satisfaction. Le ministère de l’Agriculture a financé finalement la construction d’une maison à la Cité internationale. Le projet a été signé le 12 mars 1954. L’Association nationale de la meunerie française a participé au financement d’une vingtaine de chambres.

La Maison des industries agricoles et alimentaires a un statut de Fondation reconnue d’utilité publique. Depuis le 1er mai 2019, elle est intégrée à la Maison internationale AgroParisTech

Malgré la volonté d’économie qui a sous-tendu le projet, l’intérieur de la maison a été aussi soigné que l’extérieur. Aucune chambre n’est exposée au nord. Les architectes ont souhaité « réchauffer l’ambiance de la maison. Le jaune franc des escaliers a pour but d’inviter à l’ascension, ce qui permet de reconnaître au passage les étages par la couleur rouge, bleu ou vert des sols de circulation. La personnalité de chaque chambre est donnée par les couleurs vives des murs ». Une fresque rappelant le thème de l’industrie a été réalisée dans le hall de la maison par Henriette Cacqueray et Chantal Moulin.

À son ouverture, la maison comptait 78 logements dont 38 chambres doubles. Aujourd’hui, elle dispose de 117 logements. Deux colocations sont désormais proposées. La maison sera prochainement rénovée afin de répondre à de nouveaux besoins, notamment environnementaux et de confort.

 

Un bâtiment moderne à la polychromie subtile

Disposant d’un budget serré, les architectes, Francis Thieulin et Xavier de Vigan, ont opté pour des volumes simples avec deux ailes qui s’articulent sur la verticale d’une cage d’escalier. Le bâtiment reprend les principes de l’architecture moderne : volumes simples, toit-terrasse, fenêtre en longueur et affiche une polychromie subtile. Le rythme de la construction est souligné par la couleur : vert de la pelouse, rose du soubassement et de la masse verticale des escaliers. Le bâtiment ne présente aucune particularité architecturale si ce n’est son système de fondation par radier général adopté en raison de la médiocrité du sol.