11/12/2025
Témoignages Maison internationale

Les portraits de la bibliothèque centrale : Kawly Gauthierot

La bibliothèque centrale de la Maison internationale reçoit chaque année plusieurs milliers d’usagers dans ses espaces. Afin de mieux les connaitre, elle a décidé de les mettre à l’honneur en consacrant chaque trimestre un portrait à l’un ou l’une d’entre eux. Pour cette première rencontre, découvrez le témoignage sensible et inspirant de Kawly Gauthierot, 32 ans, fidèle usager devenu animateur d’ateliers de conversation à l’espace langues. Entre routines studieuses, rencontres marquantes et attachement profond au lieu, il partage un récit vibrant où la bibliothèque centrale apparaît comme un véritable refuge. 

Ma routine 

« À la bibliothèque centrale, j’aime bien m’installer près de la fenêtre du milieu, sous les arcades. Je regarde le drapeau de l’Union Européenne et le drapeau français. Ça me fait très plaisir, surtout quand il neige, c’est vraiment très beau. Je fais de longues pauses pour me promener dans le parc. Le soir, il y a des jeux de lumière. J’aime bien regarder les différentes maisons. »

Ce qui m’anime 

« J’ai commencé à venir à la bibliothèque vers la fin de l’année 2021, au début de mon second master en Sciences Politiques. Depuis que je travaille en tant qu’attaché d’administration et chef de projet RH à la Ville de Paris, je ne viens plus que deux fois par semaine pour animer des ateliers de conversation en français à l’espace langues. 

Je cible des lectures qui peuvent m’apporter un savoir, des livres « sophistiqués ». Le dernier que j’ai lu s’appelle Les juges contre l’Amérique d’Anne Deysine. Il raconte comment l’extrême droite a pris le pouvoir aux États-Unis. »

La bibliothèque est devenue, au fil des années, un peu comme un refuge.

Mes rencontres

« J’ai rencontré énormément de monde ! Grâce aux échanges linguistiques proposés par l’espace langues, j’ai fait connaissance avec un Américain pour me perfectionner en anglais. Je suis friand de tout ce qui est « exotique » et je suis fan des États-Unis. On a fait connaissance et on est devenus amis. Le problème, c’est que je parle tellement qu’on n’échange qu’en français ! »

Ce qui me touche 

« La bibliothèque est devenue, au fil des années, un peu comme un refuge. C’est une tragédie pour moi quand elle ferme les weekends en été ! L’ambiance, la chaleur de ce bâtiment ancien et tous les souvenirs liés à cet endroit ont marqué mon parcours. 

Un livre que je n’arrive pas à finir parce que je me mets tout le temps à pleurer à chaudes larmes, c’est J’ai appris à lire à cinquante ans, sur la vie difficile d’une femme analphabète. Avant j’avais honte de pleurer, mais depuis que j’ai lu L’Illiade, je peux me consoler en me disant : « Achille aussi pleurait ! ». »

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