Du 19 au 24 mars, retrouvez le festival pour une troisième édition intitulée Identité(s). Sous l’impulsion de la Maison des étudiants canadiens, 8 maisons, le Théâtre de la Cité internationale et le parc accueilleront de nombreux événements pendant ces 6 jours. Entretien avec Maxime Poignand, résident et agent culturel de la Maison des étudiants canadiens, membre de l’équipe d’organisation du festival.
Ce thème fait totalement écho au lieu, où nous trouvons. la Cité internationale accueille chaque année 12 000 étudiants, chercheurs et artistes originaires du monde entier, c’est un lieu d’identités multiples, tant en termes d’origines, de religions et de classes sociales qu’en termes de genres, d’orientations sexuelles et de vécus personnels. C’est cette incroyable richesse que nous avons souhaité mettre en valeur dans cette nouvelle édition. La poésie est souvent associée à l’expression de l’intime, pouvant aussi se faire universelle mais la poésie se prête aussi tout particulièrement à l’expression et à l’exploration de nos identités individuelles et collectives.
Effectivement, mais elle est pourtant toujours d’actualité. Cette troisième édition des Nuits de la poésie a été pensée avec la volonté de rapprocher la poésie de chaque résident et spectateur. La poésie n’est pas un art figé et immobile, elle est au contraire plurielle et se redéfinit à travers chaque poète et chaque génération. L’objectif est donc que tous les participants de cette édition puissent se la réapproprier. D’où les nombreux formats participatifs proposés : ateliers d’écriture, concours, déclamations, scène ouverte… Chacun pourra se réapproprier l’art poétique en le pratiquant, avec ses mots, sa voix, sa langue et sa sensibilité.
James Noël est une des voix majeures de la poésie haïtienne contemporaine. Il est aussi écrivain et un grand habitué des résidences d’écriture. Il a notamment fondé Passagers Des Vents, la première structure de résidence artistique et littéraire en Haïti. Il l’a créée dans le but d’offrir l’hospitalité aux imaginaires du monde entier. De quoi favoriser le métissage que nous mettons cette année en avant. Et cette intention d’ouverture n’est pas sans rappeler les valeurs humanistes et pacifistes prônées par André Honnorat, l’un des pères fondateurs de la Cité internationale, qui souhaitait créer une école de la vie et du partage.
Oui, ils y ont été impliqués et nous sommes notamment en partenariat avec l’initiative Cité Book’In, la grande « boîte à livres » multilingue, récipiendaire du Fonds des Initiatives Résidentes de la Cité internationale. Les résidents ont ainsi récupérer de très beaux recueils de poésie, dénichés pour l’occasion. Certains d’entre eux viendront d’ailleurs déclamer les textes qui les auront le plus touchés lors d’une parade poétique à travers le parc. Ils interviendront également le dimanche en mode « unité spéciale d’intervention poétique » pour susurrer des poèmes aux passants. En parallèle, une exposition, plusieurs concerts et performances sont également à découvrir. Et le spectacle d’ouverture pourra compter sur les talents musicaux de trois résidents.
Résidents comme spectateurs pourront se lancer au choix dans un concours de poésie ou de slam. Cinq lauréats seront récompensés lors de la nuit blanche poétique du samedi. Ils recevront leur prix, notamment de l’invité d’honneur de cette 3e édition, James Noël.