Le Théâtre de la Cité internationale dispose de trois salles de spectacles rassemblées dans une même aile de la Maison internationale. Ces trois espaces scéniques complémentaires peuvent accueillir tous types de spectacles ou d’événements. Cet ensemble est complété par le Café du théâtre.
Depuis son inauguration en 1936, le Théâtre de la Cité internationale n’a cessé de s’affirmer comme une vitrine de la création théâtrale et par la suite des différentes disciplines qui constituent le spectacle vivant – danse, cirque, marionnettes…
En 1968, André Malraux, ministre des Affaires culturelles visite la Maison internationale, nomme André-Louis Perinetti à la tête du TCi pour lequel il conçoit un projet ambitieux. Il y accueille ainsi des œuvres issues du monde entier représentatives de la création particulièrement féconde de l’époque. Le Bread an Puppet Theater, l’Odin Teatret, Peter Weiss, Victor Garcia, Copi, Jorge Lavelli, Antoine Vitez sont notamment programmés au TCi C’est aussi à l’initiative d’André-Louis Perinetti que Jérôme Savary crée en 1971 Chroniques coloniales ou Zartan, frère mal aimé de Tarzan, premier spectacle du Grand Magic Circus.
L’impulsion donnée par André-Louis Perinetti est décisive. L’orientation vers des artistes éminents, couplée avec l’intérêt et le soutien accordé à la jeune création comme à l’émergence d’un théâtre de recherche en font un point de repère essentiel dans le réseau des scènes parisiennes au sein duquel il se distingue par la qualité et l’originalité de ses choix.
En 1971, Guy Caron lui succède. Sous sa direction, le TCi accorde une plus grande place à la danse, accueillant notamment des créations de Maguy Marin, Karin Waehner, Serge Beuten, Elsa Wolliatson, Françoise Dupuy, Susan Buirge, Suzanna Linke…
En 1991, Nicole Gautier prend la tête du TCi pour en faire un relais indispensable des jeunes compagnies venues de province. Dès la première saison 1991-1992, elle programme Violences de Didier-Georges Gabily et de sa compagnie le groupe T’Chan’g, alors complètement inconnus puis jusqu’à 2007 Hubert Colas, Denis Marleau, Marie Vayssière, Jean-Luc Lagarce, Jean Boillot, Thierry Roisin, Jean-Pierre Larroche, Christophe Rauk, Jean Bellorini, Célie Pauthe, les Tg STAN, Thomas Ostermeier, Michel Laubu et sa compagnie Turak, Boris Charmatz, David Bobée, Rodrigo Garcia bénéficieront, entre autres, de ce tremplin exceptionnel que fut le Théâtre de la Cité internationale. Une réussite, résumée par le slogan « l’art d’être spectateur ».
En 2004, le Théâtre est entièrement rénové par les architectes Fabre, Speller et Pumain. Pendant les trois années des travaux, Mark Tompkins et sa compagnie IDA mènent des recherches et invitent le public à des performances in situ « En chantier ».
En 2008, Pascale Henrot succède à Nicole Gautier et axe sa programmation sur l’interdisciplinarité. Ainsi entre théâtre, danse, musique, cirque, performance et arts plastiques, les frontières tendent parfois à se brouiller. Pascale Henrot parle à ce propos de « résonance » ou « comment sentir les différentes formes d’expression vibrer ensemble ». Elle développe aussi des relations privilégiées avec les artistes sous formes de résidences sur trois ans. Fanny de Chaillé, Massimo Furlan, Jeanne Candel ou Xavier Leroy, notamment, en bénéficieront.
En 2016, Marc Le Glatin devient le nouveau directeur avec des missions élargies dans le champ de l’action artistique et culturelle. La programmation accorde une place privilégiée aux très jeunes artistes. Des équipes artistiques issues des écoles supérieures de théâtre bénéficient de résidences longues.
Le TCi développe chaque année plus d’actions culturelles et artistiques en lien avec les spectacles. Ils se déroulent au théâtre, dans les maisons de la Cité internationale, en lycée ou collèges, en lien avec des établissements d’enseignement supérieur, dans des centres hospitaliers, socioculturels ou de protection judiciaires avec des adolescents, des étudiants ou tout autre qui souhaitent s’impliquer dans le théâtre.