10/09/2023
Appels à candidature Concours Arts Mécénat Parc Patrimoine

Jardins du monde en mouvement #7 : appel à candidatures

La Cité internationale universitaire de Paris, avec le soutien en mécénat de la Caisse des Dépôts, lance un appel à projets pour la création de cinq œuvres éphémères dans son parc de 34 hectares dans le cadre de la 7e édition du Festival « Jardins du monde en mouvement ». Les candidatures sont recevables jusqu’au 1er janvier 2024. 

Un concours ouvert aux artistes

Depuis sa création en 2017, ce concours s’adresse aux architectes, urbanistes et paysagistes, étudiants ou en activité. Il offre aux jeunes talents l’opportunité de sortir du format habituel de la maîtrise d’œuvre pour s’approprier un espace paysager, le doter d’un projet créatif et engagé. Pour cette 7e édition, le concours s’ouvre aux artistes. Chacun pourra ainsi imaginer une œuvre teintée d’utopie, de poésie et de fantaisie avec une dimension végétale, qui saura interpeller les visiteurs de la Cité internationale en quête de découverte.

Des créations sur le thème de la valorisation culturelle du patrimoine et du développement durable

La Cité internationale universitaire de Paris lance l’appel à candidatures de la 7e édition du festival Jardins du monde en mouvement. Vous êtes artiste, paysagiste, architecte ou urbaniste, profitez de son parc et de ses jardins pour proposer une création paysagère sur le thème de la valorisation du patrimoine culturel impliquant les enjeux de développement durable. Une bourse de 8 000 € est attribuée à chaque lauréat.

5 créations éphémères seront sélectionnées pour dialoguer avec les architectures ou les jardins de la Cité internationale en s’intégrant harmonieusement dans leur environnement. Elles devront témoigner de l’histoire culturelle du lieu, en mettant l’accent sur une dimension matérielle ou immatérielle de cette histoire. Elles devront également proposer au moins une dimension du développement durable : matériaux biosourcés, récupération des eaux pluviales, niches écologiques, partage des ressources, comportements écoresponsables, etc.

La sélection des candidats se fera sur la cohérence et l’originalité du propos artistique, sur la qualité paysagère de l’œuvre, sur la prise en compte des missions et valeurs portées par la Cité internationale, sur l’insertion harmonieuse de l’œuvre dans son environnement, sur la pertinence du dialogue avec le patrimoine bâti et/ou paysager, sur la teneur de son message en matière de développement durable et sur sa faisabilité technique.

Les projets seront sélectionnés par un jury composé de professionnels du monde de la culture et du paysage, de représentants du mécénat de la Caisse des dépôts et de représentants de la Cité internationale.

Agir pour un monde soutenable

Développer et soutenir les initiatives culturelles, promouvoir et diffuser au plus grand nombre la création culturelle et artistique internationale font partie des engagements de la Cité internationale pour donner un sens au monde.
Dans le cadre de ses engagements pour un monde soutenable, la Cité internationale s’est fixée l’objectif de développer les expérimentations, d’accueillir des programmes artistiques et de contribuer à la sensibilisation du public au développement durable.

RÉTROSPECTIVE EN IMAGES 

Depuis 2017, parmi ces 25 créations in situ, certaines ont fortement marqué le paysage de la Cité internationale en proposant un univers paysager intimement lié à son patrimoine culturel.

En 2017, Lucie Bulot et Emeline Brossard créent l’œuvre « Archéologie du végétal » qui dialogue avec la Fondation hellénique toute proche. Constituée d’une colonnade de blocs de terre comme extraits d’un chantier de fouilles archéologiques, elle dévoile les étapes consécutives de la création des sols, révélant les éléments indispensables au développement de la vie, à l’image d’une frise chronologique.

© CDC-Caisse des dépôts et consignations/photo Jean-Marc Pettina/2017

En 2018, le « Virus de sel » réalisé par le Collectif Atisô / Atelier Patus / LJ-Asia dans le jardin de la Maison des étudiants de l’Asie du sud-est alerte sur un phénomène mal connu : l’intrusion d’eau salée dans les terres arables du delta du Mékong, due principalement au réchauffement climatique, qui se propage et brûle les champs de riz. Dans ce jardin expérimental, les végétaux sélectionnés se substituaient aux rizières disparues.

© CIUP/photo Antoine-Meyssonnier/2018

En 2019, « Platisphère » créé par Pierre-Emanuel Guyader et Marion Normand interrogeait l’impact de l’homme sur son environnement, à travers la prolifération du plastique dans les océans. Particulièrement visible sur les littoraux, ce phénomène était représenté par un nid végétal accueillant un œuf scindé en deux parties, une moitié symbolisant la vie par l’éclosion végétale, l’autre la mort à travers les déchets plastiques.

© CIUP/photo Antoine Meyssonnier/2019

En 2021, Soline Portmann met en scène « A tribute to Luis B. » au sud de la Maison du Mexique. Sa création paysagère rend hommage à l’architecture émotionnelle de Luis Barragan. L’architecture et la nature s’imbriquent dans un équilibre mouvant : le cadre construit se laisse traverser par la vigueur du végétal. Le végétal, véritable colonne vertébrale en mouvement, est mis en valeur par la couleur et la trame du socle. L’architecture est au service de la nature et la nature magnifie l’objet architectural, alimentant un perpétuel dialogue.

© CIUP/photo Nicolas Castets/2021

En 2022, Anourak Visouthivong, Ophélie Jolys, Lise Saporita et Clémence de Sorbier se sont inspirées de l’analyse de l’anthropologue Richard Pottier pour créer « Yu Di Mi Heng », un jardin de plantes médicinales signalées par un jeu de plaques translucides colorées. Il évoquait la perte de sens de la maladie et du mot guérir à travers le « pouvoir thérapeutique » de la conception lao, issu des vertus des plantes, combinées à l’efficacité magique des mots et des gestes.

© CIUP/photo Yann Monel/2022

 

UN PROJET SOUTENU PAR LE MÉCÉNAT DE LA CAISSE DES DÉPÔTS
Le programme de mécénat Architecture et paysage : pour construire un avenir meilleur respectueux de l’environnement et révéler les richesses notre patrimoine culturel.

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