Ma Desheng (马德升) est né à Pékin en 1952. Très jeune, il pratique en autodidacte la gravure et le dessin, commence à fréquenter les milieux artistiques où se fomente le réveil des avant-gardes chinoises et, en 1979, participe à la création du groupe Les Étoiles en affirmant que la réinvention d’un langage artistique ne peut se fabriquer sur la négation de la mémoire mais, au contraire, sur sa prise en compte, son analyse et son éventuel recyclage.
Devenu artiste polymorphe et poète – l’une des figures marquantes de la poésie sonore, de la poésie action et de la lecture performée –, Ma Desheng s’installe en Suisse, puis en France, en 1985. Il explore la relation entre corps et matière, notamment à travers ses célèbres séries de rochers. Il est reconnu internationalement et exposé dans des institutions majeures comme le Centre Pompidou.
Malgré son handicap (il ne se déplace qu’en chaise roulante), il n’a cessé de sillonner le monde, d’expositions en festivals de poésie, pour exposer, peindre, performer, lire, déclamer… dans une énergie de vie d’une rare puissance.
Le vent ouvre le fond du cœur. Le temps est le pinceau, le vent est le burin.
« J’ai adopté la chaise, cet objet familier, il y a quelques décennies, au moment où je voulais faire, à échelle humaine, de l’art sur la place publique alors que partout on optait pour le monumental : elle est un objet à l’image du corps et elle sert le corps. Difficile d’avoir un sentiment de possession exclusif pour un objet aussi universellement partageable. Elle est mienne au moment où je l’occupe mais si je la quitte, un autre pourra dire qu’elle est sa chaise. » Michel Goulet, artiste sculpteur
Prendre position est un projet de sculpture-installation de 47 chaises-poèmes pour souligner le 100e anniversaire de la Cité internationale universitaire de Paris. Elles ont été installées dans une prairie fleurie créée spécialement pour l’occasion par le service du domaine du campus.
Cette installation artistique a été imaginée par l’artiste-sculpteur québécois Michel Goulet, en collaboration avec François Massut, directeur fondateur du collectif Poésie is not dead.
Chaque maison du campus est représentée par une chaise, grâce à un don de la Maison des étudiants canadiens et au soutien du groupe Labrenne. Chacune des 47 chaises est une œuvre unique.
La construction de la Maison de Chine s’inscrit dans le cadre du projet de développement de la Cité internationale Cité 2025. Réalisé par l’Atelier FCJZ et Coldefy & Associés Architectes Urbanistes, le bâtiment s’inspire des maisons collectives traditionnelles originaires de la province du Fujian et de la densité de l’îlot haussmannien.