Anecdote

La première pierre du « Collège de l’Institut britannique » fut posée par le prince de Galles (le futur roi Édouard VIII) en juillet 1927, mais la construction du Collège franco-britannique n’a commencé véritablement qu’en 1933, à la suite des négociations entre les institutions britanniques et françaises concernant le nombre de chambres, le statut et le financement du Collège.

Un témoignage de l’amitié entre la France et la Grande-Bretagne

Créé après la Première Guerre mondiale pour témoigner de l’amitié entre la France et la Grande-Bretagne, le Collège franco-britannique était destiné à l’origine à l’accueil d’un nombre égal d’étudiants français et anglais. Un comité créé en 1927 a été chargé de recueillir les donations dont celles de l’État français, ou encore le legs important d’Edward et Helen Nathan, qui ont permis son édification. Le bâtiment a été inauguré le 16 juillet 1937, en présence notamment d’Albert Lebrun, président de la République française, de Jean Zay, ministre français de l’Éducation Nationale, de Sir Eric Phipps, ambassadeur de Grande-Bretagne en France, et d’une vingtaine de représentants des universités britanniques. Le Collège franco-britannique est géré par la fondation nationale Cité internationale universitaire de Paris.

Références à l’ère victorienne

A la différence des universités anglaises les plus anciennes, fondées entre 1096 et 1592 et construites principalement en pierre de taille (telles qu’Oxford ou Cambridge), les universités en brique rouge sont plus récentes. Elles ont été fondées pour la plupart à l’époque victorienne et sont construites dans la brique rouge typique des constructions des grandes villes industrielles du nord de l’Angleterre (telles que Liverpool, Birmingham, Leeds ou Manchester) au 19ème siècle. Le décor et l’aménagement intérieurs néogothiques se réfèrent également à l’ère victorienne. Au-dessus du portail d’entrée, les sceaux du Royaume-Uni et de la France encadrant celui de la Sorbonne rappellent les origines historiques du bâtiment. Les trois corps du bâtiment en forme de « U » enserrent un jardin. Son orientation au sud et sa vue sur le parc de la Cité internationale en font un lieu prisé des résidents à la belle saison. Le Collège dispose de 272 logements.

 

Une architecture typiquement anglaise

Le Collège franco-britannique a été créé par Pierre Martin et Maurice Vieu, deux architectes qui furent aussi les auteurs de la Maison des étudiants de l’Asie du Sud-Est. Ils ont imaginé un bâtiment sobre et harmonieux. Son style architectural est ancré dans la tradition britannique des « red brick universities » : brique rouge sombre, toitures à forte pente, pignons éclairés par des bow-windows, baies à meneaux, tourelles pour les escaliers, rappellent les collèges d’outre-Manche.

Une maison entièrement rénovée

D’importants travaux de rénovation ont été entrepris entre 1999 et 2001, puis à nouveau en 2007-2008, confiés à l’architecte Vincent Sabatier. Les travaux ont été financés grâce à des subventions de la Région Île-de-France et de la Ville de Paris, et à un emprunt contracté par la Cité internationale. Ils ont permis de moderniser le bâtiment et de le rendre plus confortable, mais aussi d’augmenter et de varier l’offre de logements. C’est ainsi qu’en plus des chambres d’étudiants, des studios réservés aux chercheurs ont été aménagés dans la résidence. La maison comprend désormais 206 chambres avec sanitaire indépendant et 66 studios équipés d’une kitchenette.

En 2015-2016, son jardin a été redessiné et rénové pour accueillir de nombreuses espèces végétales colorées sur le principe des mixed-borders, en référence à la tradition anglaise. En 2016, dans le cadre du plan accessibilité PMR, tous les accès extérieurs de la maison ont été réaménagés.