Un film manifeste pour célébrer le centenaire de la Cité internationale

À l’occasion de son centenaire, la Cité internationale universitaire de Paris a confié la production d’un film manifeste à L’ADN Studio (l’agence conseil du média L’ADN) qui a choisi Antoine Brétillard pour sa réalisation. L’ambition partagée était de créer une œuvre qui aille au-delà du film institutionnel et soit une immersion sensorielle et émotionnelle pour incarner un idéal toujours vivace : celui d’un lieu où l’utopie au service de la paix prend forme au quotidien.

Incarner l’ADN de la Cité internationale 

Créée en 1925 dans un contexte marqué par les conséquences de la Première Guerre mondiale, la Cité internationale universitaire de Paris est née d’un rêve humaniste : réunir dans un même lieu des étudiants du monde entier. Ses fondateurs souhaitaient prouver que vivre ensemble dans la diversité était non seulement possible, mais essentiel pour bâtir un monde de paix durable. Pour célébrer son centenaire, la Cité internationale a imaginé un film manifeste, court mais puissant, qui retrace cette mission unique et illustre ses valeurs.

Imaginer l’absence pour mieux comprendre l’héritage

« Et si ce lieu n’existait pas ? » Le récit part du postulat que la Cité internationale universitaire n’existe pas. La voix off du film projette le spectateur au cœur d’une conversation entre deux personnes qui imaginent ensemble pas à pas« un lieu» qui accueillerait la jeunesse du monde et lui offrirait un modèle humaniste de vie collective. Cet échange entre deux voix d’étudiants du campus – une femme et un homme et d’horizons différents – met en avant les valeurs de paix incarnées par la Cité internationale. Les voix guident le spectateur dans une conversation intime en construction qu’il suivra au fur et à mesure qu’elle s’élabore. Le dialogue révèle une vision d’un espace utopique, où se croisent toutes les disciplines et où l’expérience d’un universalisme se vit au quotidien.

Une réalisation immersive: de l’intime vers l’universel

Le dialogue intimiste s’ouvre progressivement vers l’universel. Antoine Brétillard cherche à montrer comment la Cité internationale a concrétisé, matérialisé, éprouvé, depuis un siècle, l’aspiration au vivre-ensemble international. Le film joue sur les dualités entre le rêve et sa réalisation, entre l’intime et le collectif, portés par une réalisation qui mêle images contemporaines et archives. L’objectif est de démontrer, sans trop en montrer, que la Cité internationale n’est pas qu’un héritage historique, mais bien un laboratoire vivant où continue de s’inventer, jour après jour, un humanisme moderne, concret et qui transcende les langues et les frontières.

Une réalisation cinématographique et élégante incarne la beauté du lieu et du propos. Pensé comme une expérience sensorielle, le film repose sur un équilibre entre scènes de vie quotidiennes, moments de convivialité, éclats de rires, instants de réflexion et de transmission. Le montage alterne slow motion et plans en mouvement afin de capturer toute l’énergie du campus. La mise en scène joue sur l’alternance entre l’intime et le collectif pour souligner la force des rencontres et des échanges.

L’univers sonore traduit l’énergie unique du campus. La musique, mêlant la douceur du piano aux textures électroniques subtiles, crée une atmosphère poétique et kaléidoscopique. Ce contraste entre l’acoustique et le digital renforce l’émotion du récit. Tantôt contemplative et tantôt vibrante, la musique est toujours portée par une dynamique d’ouverture et de connexion entre les cultures.

Ce film vient rappeler que, face aux grands défis du monde contemporain – tensions géopolitiques, démantèlement du multilatéralisme, remise en cause de l’Etat de droit, crise climatique -, les engagements pour la paix, la solidarité et le dialogue des cultures que porte la Cité internationale depuis un siècle sont toujours aussi actuels et nécessaires. Le film illustre l’évolution de la Cité internationale tout en affirmant sa pertinence face à ces défis.