Gouvernance
de la Maison des étudiants suédois

Parlez-nous de votre parcours et de votre arrivée à la Cité internationale.

Parti à Aix en Provence pour apprendre le français à l’âge de 20 ans, j’y suis resté 3 ans. D’abord pour mes études universitaires puis pour le travail, ayant obtenu un poste à l’administration d’un institut de langue, avec hébergement sur place, pour adultes souhaitant apprendre le français. J’ai continué mes études de français, science économique et science politique à l’université de Göteborg en Suède. Cependant, la France me manquait, j’y suis donc retourné. A Paris cette fois, où j’ai occupé divers postes dans le milieu franco-suédois notamment comme responsable de tourisme à l’institut suédois, le centre culturel suédois. Monter les marches et franchir le portail de la Cité internationale pour la première fois ne laisse jamais indifférent ! Avoir le bâtiment imposant de la Maison internationale devant soi est très impressionnant et donne toute l’ampleur des valeurs fondatrices de paix et de solidarité. Mais mon vrai coup de cœur fût la première fois que je vis la Maison des étudiants suédois, la plus petite maison de la Cité internationale, avec ses volets bleus qui caractérisent si bien la Suède ! Voilà, ça y est, je suis rentré chez moi !

Selon vous qu’est ce qui fait de la Cité internationale un campus unique au monde ?

Ce n’est pas uniquement les 150 nationalités différentes qui sont présentes simultanément mais aussi le fait que toutes les disciplines y soient présentes. Un campus est en général géré par une université, où les étudiants ont la même direction de leurs études. A la Cité internationale, toutes les disciplines sont représentées, puisqu’il n’y a pas d’universités sur le site. Un suédois qui étudie les sciences naturelles peut côtoyer un brésilien qui est en master de saxophone ainsi qu’un français qui fait des recherches en linguistique et ainsi de suite. C’est la très grande force de la Cité internationale, et les étudiants et chercheurs sont bien conscients de la chance que cela représente pour eux. Une grande place est également laissée aux artistes, musiciens ainsi que des sportifs de haut niveau, ce qui ajoute une dimension supplémentaire aux résidents de la Cité internationale.

En quoi habiter dans votre maison permet aux résidents d’avoir un autre regard sur le monde et est un tremplin pour leur avenir ?

La Maison des étudiants suédois est la seule maison à ne pas avoir de couloir.  L’agencement de la maison, avec ses grands espaces de vie, favorise la convivialité et les contacts entre résidents. Chaque étage dessert des chambres, une cuisine, des douches et des toilettes. La maison dispose également d’une bibliothèque et d’un grand salon où ont lieux la plupart de nos manifestations culturelles. Tout en haut au niveau du toit se trouvent nos studios de musique. Les valeurs fondatrices de la Cité restent plus que jamais d’actualité. Le système de brassage entre les maisons offre un séjour très enrichissant et inoubliable aux résidents qui grâce aux contacts interculturels construisent des ponts entre les peuples.

Si vous deviez résumer la Cité internationale en un mot, lequel choisiriez-vous et pourquoi ?

Arc-en-ciel. Un arc-en-ciel n’a pas d’existence matérielle. C’est un effet optique dont la position apparente dépend de celles de l’observateur et du soleil. Cela résume bien ce que les anciens résidents disent quand ils reviennent à la Cité internationale. Entre rêve, souvenirs et réalité, toute une palette de couleurs, de nationalités et de disciplines en un seul lieu.