Khadim Sylla, résident à la Cité internationale, nous livre son point de vue sur son parcours, la Cité internationale et ses projets.
Je suis doctorant sénégalais en Science politique à l’EHESS Paris. Je travaille dans le cadre de ma thèse sur la problématisation, la publicisation et la mise en œuvre des politiques publiques mémorielles. Cette recherche se focalise sur un programme international de l’UNESCO, intitulé, la Route de l’Esclave. J’ai fait une partie de mes études au Sénégal et, par la suite, j’ai décidé de les poursuivre en France. J’ai eu la chance de pouvoir étudier dans différentes villes : Bordeaux, Nice et maintenant Paris pour mes études doctorales. Je suis arrivé à la Cité internationale fin 2016, en plein hiver. L’atmosphère était charmante et cosy malgré le froid. Cette atmosphère me consolait étant loin de mes proches et de mes amis. Arriver dans une ville étrangère n’est pas simple mais la Cité internationale permet de se découvrir mais surtout de découvrir les autres. Il suffit d’être curieux et ouvert pour créer des liens avec les autres résidents. L’unité de l’humain est dans sa diversité.
Un de mes oncles était résident à la Résidence Lucien Paye (anciennement Maison d’Outre-Mer). Je connaissais la Cité internationale de nom. Quelques années plus tard, de passage à Paris, je suis venu plusieurs fois sur le campus rendre visite à un très bon ami qui était résident à la Maison du Cambodge. Quand je me suis inscrit en doctorat à l’EHESS le choix de postuler à la Cité internationale était tout naturel. Habiter entre ces murs pour commencer mon nouveau projet de recherche me paraissait très intéressant. La Cité internationale offre un cadre de vie rare dans une grande ville comme Paris. Elle donne l’impression d’une campagne anglaise hétéroclite en pleine ville. J’ai candidaté et ma demande a été acceptée. J’étais ravis ! La diversité à la fois culturelle, artistique et architectural m’a motivé à intégrer le campus. Pour un esprit en soif de savoir et de curiosité comme moi, mes attentes allaient être comblées par la découverte d’autres cultures ! Je note, je me questionne et m’intéresse énormément aux cultures des autres et les échanges dans ce sens sont très enrichissants.
J’ai beaucoup de projets et d’objectifs que je souhaite atteindre. Tout d’abord, terminer mon doctorat et me consacrer à ce qui me motive et me passionne : contribuer à la recherche et au partage des savoirs, des expériences et des émotions.
A la Cité internationale, j’ai organisé des “Cafés ou Thés culturels” avec des amis. Nous invitions l’un d’entre nous pour nous parler de son pays, de sa culture, de ce qu’il aime le plus dans ses origines mais également ce dont il a le plus de mal à parler en tant d’expatrié. Cette expérience m’a réconforté dans ma soif de culture et de découverte. Dans le même temps, nous organisions des découvertes culinaires pour découvrir des pays et des peuples à travers la cuisine. Dans mes projets futurs sur la campus, j’aimerais élargir ces expériences à l’ensemble des résidents pour une meilleure compréhension de l’autre surtout dans une période qui est parfois compliquée au niveau politique et social. La Cité internationale permet d’expérimenter la diversité et le multiculturalisme. On devient un citoyen du monde parce que les mondes s’y rencontrent. Toutes les rencontres que je fais sur le campus ne sont pas caduques pour moi… C’est une chance unique à saisir de pouvoir apprendre des autres ! Dans mes rêves les plus fous, j’adorerai qu’une maison du Sénégal, du Mali ou de l’Ethiopie naisse à la Cité internationale.
Sur un autre sujet, tout autant important pour moi, je souhaite lancer un projet de jardinage d’intérieur qui permettra aux résidents de mettre un peu de verdure dans leur chambre et être plus connectés à l’environnement et ce que la nature a à leur offrir.
Je pourrais continuer à développer pendant longtemps tous les projets que j’imagine à la Cité internationale… La liste n’est donc pas exhaustive ! Le campus est tellement inspirant.
Pour un esprit en soif de savoir et de curiosité comme moi, mes attentes allaient être comblées par la découverte d’autres cultures !
Inéluctablement ! La Cité internationale est sans aucun doute un tremplin pour mon avenir. Je m’enrichis tous les jours au contact des autres résidents. J’apprécie le fait de pouvoir rester moi-même, garder ma personnalité et mon éducation familiale tout en m’enrichissant. La Cité internationale permet d’apprécier les autres sans les juger, d’être ouvert, de rester humble et d’être fier de soi et d’où nous venons.
Un antre-soi multiculturel.
Khadim Sylla
Résident à la Cité internationale
Les résidents sur le campus sont très engagés. Ils sont invités à s’investir dans la gouvernance, la vie collective et le développement du campus et mènent de nombreux projets participatifs. Pour construire un avenir commun, ils s’engagent sur les grands enjeux du monde contemporain en bénéficiant des échanges et des rencontres qu’ils font dans leurs maisons et sur le campus.
Laboratoire d’idées et de création pour penser le monde de demain, la Cité internationale occupe une place singulière dans le paysage culturel parisien comme lieu de vie de la jeunesse internationale. Projets artistiques et écologiques collaboratifs foisonnent sur le campus.