Interview de la directrice de la Maison des étudiants arméniens
Historienne de l’art, maître de conférences à l’INaLCO, spécialisée dans l’art et l’iconographie médiévale du Caucase et des chrétiens d’Orient, j’ai intégré, en 1988, à l’issue de mes études à l’Institut National de Théâtre et des Beaux-arts de Erevan (1983-1988) la rédaction de l’Encyclopédie arménienne en tant que rédactrice scientifique en chef du secteur des beaux-arts.
Invitée à Paris en 1995 par la Fondation Sirarpie Der Nersessian, j’ai saisi l’occasion d’approfondir ma spécialisation de médiéviste à l’École Pratique des Hautes études (EPHE) et à l’Institut Catholique de Paris. J’obtiens le titre de Docteur en Histoire de l’art médiéval de l’EPHE en 2003.
Enseignante à l’INaLCO à partir de 1997, j’y suis depuis 2009 maitre de conférences au sein des départements Russie et Eurasie.
Ma rencontre avec la Cité internationale s’est faite en 1995 à l’occasion de mon arrivée en France. J’ai intègré alors la Maison des étudiants arméniens en tant que résidente. Des années plus tard, j’y suis revenue en ma qualité d’enseignante-chercheuse à l’occasion de l’organisation du projet de « Semaine d’études arméniennes » que j’ai eu le plaisir de diriger pendant neuf ans de 2009 à 2018) à la demande de la Croix Bleue des arméniens de France. Et enfin, depuis 2015, j’ai l’honneur d’être la directrice de cette même maison des étudiants arméniens.
La particularité de la Cité internationale réside dans sa multi-culturalité promue par ses maisons ayant chacune une identité nationale et/ou culturelle qui lui est propre.
La Maison des étudiants arméniens n’est pas la maison d’un pays mais celle d’une nation. Selon la volonté de son fondateur, la maison regroupe sous son toit les jeunes de la diaspora arménienne et de l’Arménie, mais également les étudiants d’origines et de nationalités diverses et variées. Plus d’une vingtaine de nationalités cohabitent tous les ans dans cette petite maison dans une atmosphère très familiale. Les amitiés et les affinités d’aujourd’hui créent les réseaux personnels et professionnels de demain, avec la plus-value de la dimension internationale qu’apporte le cadre proposé par la Cité internationale.
« INTERCULTURALITÉ » – dans l’optique de la cohésion et de la compréhension des différentes cultures, tout en respectant la particularité de chacun.