Nous voici à l’entame d’une rentrée qui ne ressemble à aucune autre, où nous partageons la joie de nous retrouver et l’espoir d’un retour au quotidien, de la reprise du chemin d’une vie aussi normale que possible.
Nous venons de traverser une période des plus éprouvantes, pour notre pays, pour toute la société, mais plus particulièrement pour le monde étudiant qui a été durement touché par la crise. A un âge où on élargit sa vision au monde, où l’on construit son rapport à autrui et ses premières expériences de la vie, comment supporter durablement cette atrophie de la vie qu’a généré l’épidémie ?
C’est peu dire que la crise est venue percuter frontalement nos valeurs et notre projet : la CIUP, vous le savez, est un campus unique au monde et a une histoire tout à fait singulière. Elle est née au lendemain de la Première Guerre Mondiale du rêve et de la volonté de femmes et d’hommes d’exception qui souhaitaient contribuer à la construction d’un monde de paix. Ils ont imaginé un lieu dédié aux échanges internationaux où la jeunesse du monde apprendrait à vivre ensemble. Echange, brassage, rencontres… : il n’échappera à personne que ces principes ne s’accommodent pas très bien d’une crise sanitaire au long cours qui repose sur le confinement et les gestes barrière…
Nous nous sommes efforcés de faire face, en imaginant des solutions, en nous appuyant sur la solidarité et la responsabilité collective. Je voudrais rendre ici hommage à la très grande résilience des étudiants et chercheurs présents qui ne se sont, en dépit de difficultés tout à fait inédites, ont su montrer une générosité, de la disponibilité et des ressources que seules les épreuves permettent de révéler. Ces valeurs de solidarité et d’entraide sont au cœur de notre ADN et je suis persuadée qu’elles marqueront durablement cette génération et qu’ils sauront, à leur tour, les transmettre aux générations à venir.
Je ne vous cache pas le plaisir que nous éprouvons à accueillir une nouvelle rentrée, à croiser de nouveau des étudiants avec des valises, la tête pleine de projets et d’espérance. Je sais combien, sur les campus, dans les universités et les écoles, le retour des étudiants est aussi délicat qu’attendu. Nous pouvons tous capitaliser sur une expérience acquise au cours de cette crise.
Les enjeux et les difficultés que nous vivons avec la crise sanitaire sont considérables. Qu’il s’agisse de l’équilibre difficile à trouver entre enseignement en distanciel et en présentiel, du décrochage de certains, de la paupérisation grandissante des étudiants ou de la complexité de l’accueil dans un contexte Covid, nous traversons une période troublée. Cette crise sanitaire, associée au dérèglement climatique et aux crises politiques, la mobilité étudiante et scientifique fait face à un de ses plus grands défis depuis le XXe siècle.
A la Cité internationale, nous avons continué à préparer l’avenir en posant les jalons de la poursuite du développement de la CIUP : ouverture de la Maison des étudiants de la francophonie, début de la construction de la Maison de l’Egypte, des chantiers de rénovation très importants grâce au plan de relance qui vont nous permettre d’accroitre encore notre offre d’hébergement.
Avec le soutien de la Ville de Paris et de la Région Île-de-France, nous nous efforçons d’améliorer significativement le dispositif d’accueil des étudiants et chercheurs internationaux et de développer une véritable « culture de l’accueil » en Île-de-France.
Afin de les accueillir au mieux compte tenu de la crise sanitaire, l’édition 2021, qui ouvre des portes du 6 septembre au 29 octobre 2021, sera en partie dématérialisée pour la deuxième année consécutive avec une plateforme dédiée et des rendez-vous en ligne. Plus de 30 000 étudiants y passent chaque année. Des équipes multilingues (13 langues) seront présentes pour les accueillir ainsi que l’ensemble des services liés au logement, à l’emploi, à l’assurance maladie et bien d’autres. Accueillir est une force et nous sommes très fiers de ce dispositif. Je tiens ici à remercier la Ville de Paris, et Marie-Christine Lemardeley, pour son soutien.
C’est grâce à ces services que la Cité internationale soutient la politique internationale des établissements d’enseignement supérieur et de recherche. Nous les aidons d’ailleurs à mettre en place ce type de dispositif dans leurs établissements dans le cadre du plan « Bienvenue en France ».
Pour conclure, je souhaite déclarer ouverte l’année universitaire 2021-2022. Du fond du cœur, je souhaite la bienvenue et une excellente rentrée à toutes et à tous