Pr Maria Gravari-Barbas

Interview avec la directrice de la Fondation hellénique 

Parlez-nous de votre parcours et de votre arrivée à la Cité internationale.

Après des études d’architecture à l’Ecole Polytechnique d’Athènes, j’ai poursuivi mes études doctorales en Géographie urbaine à Sorbonne université. Depuis 2008, je suis professeure à l’Université Paris 1 Panthéon-Sobonne. La réputation de la Fondation Hellénique – lieu mythique pour les Grecs de la Grèce et de la diaspora – est immense, ce qui explique pourquoi j’avais souhaité candidaté. L’expérience de la direction de la Maison est très enrichissante: c’est vivre dans un milieu international, cosmopolite, bouillonnant d’idées !

Selon vous qu’est ce qui fait de la Cité internationale un campus unique au monde ?

La Cité internationale est unique! La vision d’André Honnorat d’une ville universitaire qui accueille des étudiants-citoyens du monde entier – une petite Société des Nations – n’existe nulle part au monde. Pour moi la Cité internationale doit être un modèle d’inspiration, à la fois pour ses infrastructures et pour la façon dont celles-ci accueillent les étudiants et des chercheurs. Le parc de la Cité internationale – en soi un conservatoire de la nature – l’architecture des maisons – œuvres d’architectes illustres mais aussi de créateurs moins connus qui se sont dépassés pour donner, à travers l’architecture de la maison, la quintessence du pays d’origine, la règle du “brassage” qui permet de partager son espace de vie avec des étudiants qui viennent des quatre coins du monde sont des témoignages d’un projet visionnaire extraordinaire. La preuve s’il en faut : si la Cité internationale a représenté une innovation sociale et universitaire au moment de sa construction, il y a presque 100 ans, on n’a jamais aussi bien saisi qu’aujourd’hui, dans un monde caractérisé par des tensions, le fait qu’elle est l’expression d’un modèle avant-gardiste du vivre-ensemble.  

En quoi habiter dans votre maison permet aux résidents d’avoir un autre regard sur le monde et est un tremplin pour leur avenir ?

Les résidents qui habitent à la Fondation Hellénique fréquentent des étudiants et des chercheurs du monde entier qui parlent d’autres langues, qui ont des profils disciplinaires variés, qui ont des vécus différents des leurs. Ils ont maintes occasions de discuter leurs recherches avec des collègues d’autres horizons, ce qui ouvre souvent des perspectives nouvelles. La Fondation Hellénique est aussi un espace de débat et d’échanges. Elle est aussi un espace de création, souvent d’ailleurs de cocréation.

Si vous deviez résumer la Cité internationale en un mot, lequel choisiriez-vous et pourquoi ?

VISIONNAIRE ! Car ce n’est pas donné à tous d’inventer un siècle auparavant, un modèle de cohabitation viable, durable et soutenable!

SE Mme Aghi Balta, ambassadrice de Grèce en France et présidente de la fondation

Madame Aghi Balta, ambassadrice Extraordinaire et Plénipotentiaire est nnée à Athènes. Elle est mariée à Monsieur. Dimitris Alexandrakis, ambassadeur de la République hellénique auprès de la République Islamique d’Iran. Elle est diplômée d’une maîtrise de Droit de la Faculté de Droit de l’Université d’Athènes.

Avant d’être nommée ambassadrice de Grèce à Paris, Madame Aghi Balta a été cheffe du Protocole au ministère des Affaires étrangères (2012-2016), ambassadrice de Grèce en République du Chili (2012-2016).